L'accouchement au Guéra |
||
Après l'accouchement, une
femme ne peut sortir de sa concession. On pense qu'elle peut attraper
certaines maladies, ou bien elle sera "attrapée" par les
mauvais esprits. Pendant une semaine elle se lave avec de l'eau
chaude. Elle doit se laver très tôt le matin et avant le coucher du
soleil. Après le jour qu'on donne un nom à l'enfant, la mère
commencera de nouveau à faire son travail. Mais pendant quatre à six
mois, ou jusqu'à ce que l'enfant rampe, elle sortira avec un couteau
ou avec les cornes de buffle en main pour se protéger et protéger sa
vie contre les mauvais esprits. Le premier jour de la deuxième
semaine la femme prendra le son de mil dans une gourde et quittera la
concession comme si elle va chercher de l'eau. Arrivée à
l'intersection de deux routes ou de deux chemins, elle brisera la
gourde et continuera son chemin. Les bébés étaient soignés auparavant par des feuilles d'arbres utilisées comme médicaments pour empêcher les maux de ventre ou la diarrhée. Il y avait beaucoup de morts pendant les épidémies de rougeole, de coqueluche, de varicelle et de méningite. Maintenant nous enlevons la luette et cela guérit beaucoup de maladies. Nous utilisons le lait de l'âne pour la coqueluche et le fruit de tamarinier pour la rougeole. On peut boire l'eau du fruit bouilli ou le mettre aux yeux. Tiré du livre "Là où habitent les femmes", éditée par Renée Johns et Rachel Bokoro du Comité Central des Mennonites, en 1993. |
||
Eh! Les amis des autres coins du Tchad! Parlez-nous de vos traditions d'accouchement chez-vous, et nous les publierons ici sur notre site web, à permanence. Ainsi vous nous partagerez une partie de votre héritage avec le monde entier, et vous aiderez des gens de partout à mieux nous comprendre. | Écrivez-nous! |